Un petit bout de vie jusqu'à aujourd'hui
Je suis née en Moselle, il y a déjà 55 ans (eh oui !)et j'avoue qu'il m'a fallu bien du temps pour m'ancrer dans cette vie-ci.
Troisième enfant de la fratrie, j'ai toujours eu un tempérament rebelle, avec ce sentiment que mon chemin était ailleurs.
Cependant, je n'ai pas eu vraiment de choix professionnel, et dans un premier temps, j'ai acquis un diplôme de secrétaire, puis, après quelques années, je me suis lancée dans des études d'infirmière.
Ce fut une sorte de vocation. La découverte qu'on pouvait vraiment aider les autres, fut pour moi un moteur important. Ensuite, je me suis tellement investie dans mon rôle qu'à un moment, je m'y suis perdue.
J'avais souvent dit : "si je ne suis plus capable d'exercer cette profession avec l'amour et la foi qui me semblent nécessaires, j'espère que je serai capable d'arrêter !"
Et bien, c'est mon corps qui m'a rappelé ma promesse. Je suis "tombée" malade.
Pour moi, ce fut une sorte de maladie honteuse. Ma fibromyalgie supposée, me coupa les ailes. C'était en 2001.
Dès lors, je suis passée par tous les stades : la révolte, la colère, le rejet, la déprime... Je ne pouvais comprendre pourquoi cela m'arrivait à moi, et lorsque je voyais dans quel état se trouvaient certaines personnes fibromyalqiues, je ne pouvais accepter d'en arriver là.
J'ai choisi à l'époque de quitter le statut de malade, et d'arrêter mon activité professionnelle. Il me semblait que, sans étiquette, j'aurai plus de chances de m'en sortir.
A commencé alors un long chemin, de souffrances, d'épuisement, tant moral que physique, mais aussi, semé de belles rencontres.
C'est ainsi que ma "maladie" m'ayant totalement déconstruite, j'ai reconstruit, petit à petit, et parmi tous les moyens qui m'ont puissamment aidé, la peinture a été un axe essentiel.
J'ai pris, et je prends toujours des cours de peintures, bien sûr, mais je me suis rendue compte assez rapidement que j'avais besoin d'avoir cette relation spontanée avec la couleur et les pinceaux, mais aussi, les doigts (très souvent), et que cela me permettait de comprendre ce qui se passait en moi, mais aussi de me réconcilier avec moi même. Il n'y a pas si longtemps encore, j'avais un rejet systématique de la toile terminée. Aujourd'hui, j'apprends, je découvre que c'est un mode d'expression libérateur, et la peinture m'est devenue totalement thérapeutique.
J'ai des projets bien sûr, notamment une formation à venir d'art-thérapeute. Mais je suis certaine que les couleurs n'ont pas finies de m'étonner, et qu'il y a encore beaucoup à apprendre dans ce domaine.
Dans un prochain article, je vous parlerai d'un autre axe essentiel dans ma guérison : les rêves. Car depuis le début de ces fameux problèmes de santé, je me suis mise à rêver énormément, et là, aussi, on se rend compte à quel point on a des outils pour se soigner !
A bientôt
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